Pour promouvoir les énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse et petite hydraulique), la région wallonne impose des quotas individuels de production ou de fourniture d’électricité verte.
Les opérateurs concernés peuvent respecter cette obligation de trois façons :
- Soit en produisant cette électricité verte ;
- Soit en achetant cette électricité à un autre producteur ;
- Soit en acquérant sur le marché les certificats verts (CV) correspondant à l’électricité verte produite par des opérateurs qui ne sont pas soumis à de telles obligations
Les producteurs d’électricité verte reçoivent pour les MWh vert produit un ou plusieurs certificats vert dont le montant est en principe lié à la différence entre le coût marginal de cette électricité verte produite par la filière correspondante et le prix de l’électricité conventionnelle.
En 2012 le quota de CV représente 15,75 % de l’électricité fournie.
Le mécanisme est certainement efficace en terme de quantité puisque aujourd’hui on dépasse les objectifs, le parc de production d’électricité verte se développant à un rythme soutenu.
L’objectif affiché pour 2020 est de 25% de la consommation finale d’électricité soit 8 TWh en 2020.
Le problème ne se situe pas tant au niveau de la quantité mais bien au niveau des prix car le coût total de ces certificats verts est reporté sur les consommateurs, fait monter les prix de l’électricité et à terme va constituer une rente juteuse pour certains producteurs d’électricité verte.
En 2012 le matelas des CV déjà octroyé aux producteurs d’électricité verte et en principe déjà prélevé représente environ 1.3 Mia € et les engagements pour ses installations d’énergie verte existantes peuvent être évaluée à 6 Mia € encore à prélever sur les consommateurs wallons dans les années futures.
Le soutien moyen en € /MWh a tendance à augmenter fortement à cause de la filière solaire qui est très consommatrice de CV. (6.8 cv /MWh ou 550 €/MWh soit 10 fois le prix conventionnel) .
Il est grand temps d’arrêter cette hémorragie qui résulte de la croissance insoutenable de la filière photovoltaïque (PV) qui consomme 15 % des CV pour seulement 2 % de l’électricité verte produite.
Or les panneaux PV viennent tous de Chine, les subventions chinoises ont cassé le marché et creuse notre déficit commercial, et en plus une véritable rente est en train de se constituer pour ceux qui ont investi et qui investissent encore (souvent en empruntant) dans le PV au détriment des consommateurs Wallons.
Preuve en est, le nombre de clients sociaux dans le secteur de l’électricité a doublé en un an, ils bénéficient d’une réduction sur la facture financée aussi par la collectivité.
Quand on pense développement durable, on doit veiller à la meilleure utilisation des ressources, faire plus avec moins et pas l’inverse, et faire si possible soi-même et sans faire exploser les prix de l’électricité afin de sauvegarder notre compétitivité.
Il est urgent de refonder notre modèle wallon en donnant la priorité à l’investissement productif, au désendettement public et à la lutte contre le chômage.